Tolérance zéro » pour contrer la violence envers les intervenants médicaux

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Par Michel Harvey
Tolérance zéro » pour contrer la violence envers les intervenants médicaux
L’entreprise ambulancière et de transport médical au Québec, Dessercom lance une campagne pour contrer la violence envers les intervenants médicaux. Photo – offerte par Dessercom

L’entreprise ambulancière et de transport médical au Québec, Dessercom lance une campagne pour contrer la violence envers les intervenants médicaux.

Les paramédicaux de Dessercom offrent des soins dans 13 régions administratives du Québec dans 38 municipalités et leurs environs, dont Saint-Raymond-de-Portneuf.

« Il n’y a pas de cas particulier ou isolé pour la région de Portneuf. C’est vraiment un message clair que nous voulons lancer à l’ensemble de la population que l’on dessert », précisait le coordonnateur aux communications et relations gouvernementales pour Dessercom, Francis Brisebois.

« Je vous dirais que oui on a eu des interventions à faire avec les policiers pour restreindre les mouvements au moyen de contention dans le secteur. »

Portneuf peut compter sur le travail de 20 paramédicaux.

La plus importante compagnie du genre au Québec souhaite par cette initiative, sensibiliser la population québécoise ainsi que les décideurs publics quant à la réalité du travail des intervenants médicaux, aux comportements désobligeants à proscrire, dans le but de mieux les protéger.

Ces intervenants médicaux viennent quotidiennement en aide à des personnes dans différentes situations dynamiques et extrahospitalières. Or, dans l’exercice de leurs fonctions, ils peuvent notamment être victimes d’intimidation, d’agression ou de harcèlement.

Depuis le 18 janvier, toute personne qui montera à bord d’un véhicule ambulancier ou de transport médical de l’organisation verra des affiches indiquant qu’aucune forme de violence physique ou verbale envers nos professionnels ne sera tolérée et que de tels agissements seront rapportés à la police.

« On s’est inscrit au registre des lobbyistes et on veut faire des représentations dans le but d’abord, de modifier le Code criminel. Il y a un projet de loi C-211 qui est déjà en Chambre des communes, proposé par un député. Évidemment, on demande au gouvernement du Québec d’appuyer ce projet de loi là ; de le mettre le plus rapidement possible en application », mentionnait M. Brisebois.

« Les autres démarches seront pour obtenir le droit d’administrer le médicament midazolam, un sédatif utilisé notamment dans les cas de délire agité. Il est très sécuritaire et actuellement utilisé dans les centres hospitaliers. Il y a des paramédicaux ailleurs au pays qui peuvent le donner présentement. On voudrait le faire au Québec également. »

« Quand on parle de personnes agitées, ce sont des gens qui sont combatifs avec nos intervenants et qu’on n’est pas en mesure de contrôler. Même à partir des contentions, elles continuent à se débattre ; donc, pour sa sécurité, on lui donnerait ce sédatif pour la calmer, la relaxer. C’est vraiment pour la personne, mais également, pour la sécurité de nos intervenants », ajoutait le porte-parole de la compagnie.

Un sondage réalisé auprès des employés a permis de dévoiler différentes situations où des paramédicaux ont été confrontés à des propos de leur patient à caractère sexuel, diffamatoire ou misogyne.

En effet, certaines personnes auraient aussi mordu ou craché au visage des paramédicaux, les auraient poussés violemment au sol, leur auraient donné des coups de poing ou encore leur auraient fait des attouchements.

Dessercom, organisme de bienfaisance fondé en 1968, offre des services préhospitaliers d’urgence et de transports interhospitaliers médicaux dans 13 régions administratives du Québec. C’est avec près de 1000 professionnels et employés que nous travaillons à améliorer les soins de santé et le bien-être des communautés pour assurer le service.

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